Profil

En tant que médecin de famille dans le quartier nord-est de Winnipeg depuis 1983, le D^r Johnson a connu une carrière diversifiée. Au cours de cette période, il s’est vu décerner le prix d’excellence du Collège des médecins de famille du Canada (CMFC), ainsi que le prix Reg L. Perkin, en 2009, récompensant les médecins de famille de l’année.

Pour le D^r Johnson, le travail qu’il a effectué en médecine familiale est aussi enrichissant que les relations qu’il a nouées. Au fil des années, il a été président du Collège des médecins de famille du Manitoba et de l’association Doctors Manitoba, membre des conseils d’administration du CMFC et de l’Association médicale canadienne, président du conseil du département de médecine familiale de l’Hôpital Concordia, conseiller manitobain de l’Association canadienne de protection médicale (fonction qu’il occupe depuis 2015) et membre du Comité d’étude des dossiers médicaux du Manitoba, tout en exerçant comme médecin traitant à l’Établissement de Stony Mountain.

« J’ai toujours saisi les occasions qui se sont présentées, en y trouvant un équilibre entre l’exercice normal de la médecine et les activités connexes », confie-t-il. « C’est ma façon à moi de faire du bénévolat et de redonner à ma communauté. Ces expériences ont élargi ma perspective sur la médecine au Manitoba et au Canada. »

Tout au long de sa carrière, le D^r Johnson a défendu la cause de ses collègues médecins pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Chez Doctors Manitoba, il a milité pour une rémunération plus élevée que celle convenue dans les accords habituels de paiement à l’acte, ainsi que pour le remboursement des frais de scolarité des étudiants en médecine.

Il est aussi fier de son travail sur la politique de santé : « J’ai aidé à faire pression pour l’adoption de lois interdisant de fumer dans les voitures avec des enfants, et ça, c’était très satisfaisant. »

Il y a quelques années, les plans de retraite du D^r Johnson ont été interrompus par la pandémie. Au lieu d’arrêter d’exercer, il a choisi d’aider en offrant des soins dans deux cliniques de campagne, une base des forces aériennes, un centre de détention et à l’Hôpital Concordia.

« C’est difficile maintenant parce que je vois les médecins lutter avec la pression de fournir un service complet », dit-il. « Même certaines cliniques sans rendez-vous n’ont pas de médecins attitrés. Je ne peux pas prendre ma retraite quand un tel besoin existe. » Il constate que la jeune génération de médecins se démène, travaille de longues heures et tente de pratiquer la médecine du XXIe siècle avec des technologies qui ont « une génération de retard ».

Le D^r Johnson sait que la COVID-19 n’a fait que creuser l’écart dans un système qui rencontrait déjà des problèmes, où l’on doit fournir des soins continus à une population vieillissante tout en faisant face à de très longues listes d’attente. Il voit les médecins gérer tant bien que mal les besoins médicaux de la population et leur propre bien-être. Bien qu’il entrevoie les défis à venir, il reste un fervent défenseur d’un avenir plus durable pour la médecine au Canada.

« Le principal problème pour aller de l’avant, c’est la durabilité du système », explique-t-il. « Et comment nous pouvons l’aborder sans risques pour les médecins. Il n’y a aucun doute que l’accès à des soins de qualité et en temps opportun soit difficile pour de nombreux Canadiens. »

Client de Gestion financière MD (MD) depuis 1985, le D^r Johnson est membre fondateur du Conseil des médecins de MD, qui, pour lui, est un autre moyen de redonner à la communauté médicale. Il estime qu’il est essentiel d’améliorer la littératie financière des médecins, car les problèmes financiers peuvent frapper durement.

Il est fier de ce qu’il a fait au Manitoba au-delà de la facturation à l’acte. Quatre programmes de prestations sont désormais en place, dont un de rétention conçu pour uniformiser les règles du jeu et amener les gens à préparer tôt leur retraite.

Avec MD, il espère préserver la retraite des futures générations de médecins en intégrant des stratégies de planification de la retraite dès le premier jour. « Les choses ont évolué de manière drastique au cours des 40 dernières années », dit-il. « Nous devons améliorer les stratégies de protection, les stratégies de placement et les stratégies d’assurance en fonction des besoins individuels. »