Profil

Le D^r Frank Papanikolaou est urologue et chirurgien à l’hôpital SickKids de Toronto et auprès de Trillium Health Partners, où il traite des patients de tous âges.

Son altruisme et l’intérêt qu’il a développé jeune pour les sciences l’ont conduit vers la médecine, et c’est la perspective d’agir physiologiquement sur la santé des patients qui l’a convaincu d’opter pour la chirurgie, plus précisément pour une spécialité offrant diverses possibilités de traitement.

« L’urologie comporte une grande part de stratégie, et nous pouvons proposer de nombreux médicaments aux patients en plus de la chirurgie, dit-il. Nous travaillons aussi avec des technologies de pointe, la robotique et de l’équipement perfectionné dans chaque spécialité. »

Ce qu’il trouve le plus gratifiant, dans sa spécialité, c’est de pouvoir régler un problème médical directement. « Je vois tout de suite les bienfaits de mon travail sur la santé de mes patients; j’en tire un grand sentiment d’accomplissement. »

L’attitude au chevet du patient est fondamentale pour lui. « Tout ce qu’il faut savoir s’apprend à la maternelle : être aimable, serviable, souriant. »

Pour connecter avec ses patients, le D^r Papanikolaou croit que le mieux est de trouver un point commun. « Si c’est un enfant de trois ans, je lui demande sa couleur préférée; avec un patient plus âgé, j’essaie de trouver un autre lien personnel. Si le patient n’est pas à l’aise, il ne nous dira pas toute l’histoire, ce qui nuit à la prise de décisions. » Le lien de confiance est essentiel pour aller au fond des choses.

Dans ses rôles de professeur adjoint à l’université de Toronto et de responsable des programmes de fellowship et de résidence en urologie de Trillium, le D^r Papanikolaou inculque notamment à ses étudiantes et étudiants l’importance de la communication avec les patients. « L’information doit circuler : si vous établissez de bons rapports, vous saurez tout ce que vous devez savoir. Les patients détiennent beaucoup des réponses dont nous avons besoin pour poser le bon diagnostic et choisir l’approche la mieux adaptée. »

Prendre soin des patients, c’est aussi résoudre des problèmes, une démarche qui ne doit pas rester superficielle, car il pourrait alors manquer au médecin des facteurs essentiels à l’établissement du bon diagnostic. Il faut aller en profondeur.

« La médecine nous oblige aussi à sortir des sentiers battus, ajoute-t-il. Une jeune femme est venue nous voir pour un deuxième avis sur son problème d’incontinence nocturne, qui durait depuis 19 ans. Nous lui avons entre autres demandé si elle ronflait puisque les reins produisent plus d’urine dans ce cas. Finalement, c’est le ronflement qui était en cause, et nous avons réussi à le régler avec l’aide d’un ORL. Le problème n’était pas urologique. »

Parmi ses étudiants, le D^r Papanikolaou discerne des problèmes de bien-être et d’épuisement. La retraite anticipée pour cause d’épuisement parmi les spécialistes ne fait qu’ajouter au fardeau des autres professionnels de la santé, ce qui affecte ensuite les soins aux patients.

Pour parler d’épuisement professionnel, il faut aussi parler de santé financière, en particulier chez les jeunes médecins, qui s’inquiètent de ne pas pouvoir payer leur prêt hypothécaire, et les médecins résidents, qui veulent épargner. C’est l’une des raisons qui ont poussé le D^r Papanikolaou à se joindre au Conseil des médecins de MD.

« Dans notre profession, la santé financière est un sujet peu abordé. Les médecins résidents devraient mieux comprendre les marchés, les marges de crédit et les prêts hypothécaires. Il y a lieu d’améliorer la littératie financière des étudiants en médecine. »

L’intérêt du D^r Papanikolaou pour les affaires et les finances l’a mené à poursuivre ses études à la Rotman School of Management et à la Schulich School of Business, et à élargir son réseau grâce au Conseil des médecins de MD.

« J’aime défendre les droits d’autrui, tisser des liens et découvrir comment pensent les gens d’affaires. C’est bon pour ma croissance personnelle. J’ai des valeurs personnelles qui me motivent, et je veux faire aboutir mes idées, pour le bien de mes collègues. »