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L’automne dernier, une cardiologue de renom et cheffe de file du domaine de l’insuffisance cardiaque, l’une des maladies chroniques les plus accablantes au monde, s’est jointe au Conseil des médecins de MD.

La D^re Shelley Zieroth est professeure en médecine à l’Université du Manitoba et est directrice des cliniques d’insuffisance cardiaque et de transplantation cardiaque de l’Hôpital Saint-Boniface, à Winnipeg. Elle a présidé la Société canadienne d’insuffisance cardiaque et est actuellement coprésidente du comité des lignes directrices de la Société cardiovasculaire du Canada.

« J’ai eu un coup de foudre pour le traitement de l’insuffisance cardiaque, qui touche plus d’un million de personnes au Canada », dit la D^re Zieroth qui, une fois son diplôme en poche, a travaillé à l’Hôpital général de Toronto. « C’est merveilleux de prendre soin de patients pour lesquels il y a beaucoup d’aspects à considérer, que ce soit par rapport aux soins cliniques, à la technologie ou à l’intégration des avancées pharmacologiques. Il est particulièrement gratifiant de faire partie d’une communauté de premier ordre au pays en matière de soins axés sur les patients et où la prise de décisions s’effectue vraiment de façon commune. »

Ayant grandi dans la petite ville de Dauphin au Manitoba, elle n’était pas destinée à devenir médecin. Elle s’intéressait aux mathématiques et aux sciences, et a fait des études en pharmacie. Pourtant, elle a fini par se découvrir un vif intérêt pour la biologie.

Elle est donc entrée en faculté de médecine et, lors de son apprentissage en médecine interne, quelque chose en elle semble s’être allumé lorsqu’elle a découvert la cardiologie. Elle s’intéressait à la complexité qui caractérise certaines maladies, à la variété d’approches et de procédures pouvant les traiter et aux avantages des progrès réalisés dans le domaine.

Elle exerce en tant que cardiologue depuis 2006. Étant donné que l’insuffisance cardiaque est souvent une maladie chronique, elle traite encore aujourd’hui des patients dont elle a fait la rencontre au début de sa carrière. La D^re Zieroth souligne que les relations qu’elle entretient avec ses patients sont très enrichissantes, car elle établit une connexion avec eux à chaque stade de la maladie, que ce soit lors de la confirmation du diagnostic, de la stabilisation de leur état ou de l’utilisation de traitements avancés à mesure que la maladie progresse. Il lui arrive même de les accompagner et de les soutenir pendant les soins palliatifs.

Elle s’est également beaucoup investie auprès de ses collègues en cardiologie, que ce soit par rapport aux soins prodigués aux patients ou à sa participation à différentes recherches au Canada et à l’international. Aujourd’hui, elle est une leader dans l’élaboration et le partage de nouvelles approches visant à améliorer le traitement de l’insuffisance cardiaque à l’échelle mondiale. En tant qu’instigatrice ou participante à une longue liste d’essais cliniques, elle s’efforce de faire avancer la science pour les gens aux prises avec des problèmes d’insuffisance cardiaque et pour ceux qui recevront un diagnostic au cours des prochaines années..

La diversité, l’équité et l’inclusion, qui sont au cœur de la philosophie de Gestion financière MD, constituent des éléments très importants de la profession pour la D^re Zieroth, surtout lorsque ça concerne les femmes médecins. Elle aborde souvent le sujet lors de conférences.

« L’équité en médecine est un enjeu important puisque la représentation compte énormément », explique-t-elle. « Il faut augmenter le nombre de représentants des groupes marginalisés au sein des facultés de médecine. En effet, on constate un phénomène d’entonnoir, c’est-à-dire que l’on observe moins de diversité parmi les personnes qui occupent des postes de haute direction et d’enseignement supérieur dans les universités. C’est une situation qu’on peut redresser », précise-t-elle.

La D^re Zieroth souligne que c’est lorsque les leaders, dont elle fait partie, reconnaîtront leurs préjugés inconscients et les privilèges dont ils jouissent, que les choses pourront réellement changer. « Nous avons la possibilité de faire une différence dans plusieurs domaines de la médecine, comme les essais cliniques, la participation des patients, les recommandations à des médecins spécialistes, et bien plus encore. Nous devons déconstruire les concepts du passé pour accroître la diversité. »

Lorsqu’il est question de littératie financière au sein de la profession, elle remarque que la tendance commence à changer puisque les nouvelles générations de médecins sont plus conscientes de l’importance de cet aspect. Étant donné que l’évolution d’une carrière passe par différents stades et environnements, elle croit qu’il est important de s’intéresser aux principes de base de la littératie financière dès la faculté de médecine.

« Nous vivons déjà assez de stress au travail; le fait d’éliminer les préoccupations liées aux finances permettra d’améliorer la résilience de nos jeunes médecins », précise la D^re Zieroth. « Se retrouver avec des dettes une fois ses études terminées n’est pas une bonne manière de commencer sa carrière, puisque les nouveaux diplômés sont susceptibles de souhaiter fonder une famille ou faire l’achat d’une propriété. C’est pourquoi il s’agit d’une bonne occasion pour les organisations comme Gestion financière MD de faire une différence. »

Cet enjeu pourrait un jour toucher sa fille de douze ans qui aime jouer au hockey et souhaite devenir médecin (néphrologue, pour être exact!).

En tant que membre du Conseil des médecins de MD, la D^re Zieroth souhaite pouvoir continuer de contribuer positivement au changement.