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Ce qui a poussé la D^re Stephanie Perry à se tourner vers la médecine était la possibilité d’aider les autres. Un désir qui est né en écoutant les histoires de sa grand-mère, qui était infirmière.

Elle dit que le domaine de la pédiatrie offre un rythme de travail plus lent et plus de temps pour tisser des liens avec les patients. « Je trouve les patients avec des besoins médicaux importants très inspirants, que ce soit par rapport à la manière dont ils font face à leur maladie ou utilisent leur fauteuil roulant. Les merveilleux parents que je rencontre m’épatent tout autant », remarque la D^re Perry. « J’aime informer et rassurer les familles avec lesquelles je travaille et en apprendre de chacune d’entre elles, et ce, peu importe leur situation. »

Après s’être familiarisée avec l’aspect pratique du métier, la D^re Perry a réalisé l’importance d’avoir une discussion franche avec ses patients. En effet, elle a constaté que la communication joue un rôle essentiel dans ce qu’un médecin veut accomplir lors d’une visite et ce que le patient veut aborder pendant celle-ci.

« L’écoute est thérapeutique en elle-même puisqu’elle permet de créer une relation de confiance entre les deux parties, » précise-t-elle. « Après avoir fait des recherches sur Internet, les patients arrivent avec des questions, ce qui facilite le dialogue, ce qui est une bonne chose ».

Il s’agit d’une approche en matière de soins axés sur le patient qu’elle explore régulièrement avec ses étudiants des universités Dalhousie et Memorial.

À Miramichi, la D^re Perry explique que l’un des plus grands défis auxquels elle et ses patients doivent faire face est le manque de ressources et le fait de devoir faire de longs trajets pour consulter un spécialiste. C’est pourquoi elle consacre autant d’importance à l’accès à de meilleurs soins de santé qu’aux soins qu’elle prodigue. La disponibilité limitée des ressources de soutien pour la santé mentale, le développement social, l’éducation et les spécialités, comme la physiothérapie, rend plus compliqué pour les familles d’avoir accès aux services dont elles ont besoin.

Pour recevoir des soins spécialisés, il faut se rendre à Halifax, qui se trouve à quatre heures de route. Par ailleurs, pour obtenir des soins de routine, comme un électroencéphalogramme, il faut conduire une heure en raison de l’absence de techniciens locaux. « Certaines familles n’ont pas de voiture, sont dans l’impossibilité de prendre congé ou ne peuvent simplement pas payer le prix exorbitant de l’essence; c’est pourquoi les tests nécessaires sont rarement faits », souligne-t-elle.

Lorsque la pandémie a frappé, elle en a clairement vu les effets chez ses jeunes patients, notamment, sous la forme de l’augmentation fulgurante de l’anxiété chez les enfants de tous âges. Elle se préoccupe de l’impact négatif que la pandémie de la COVID-19 aura à long terme sur ses patients d’âge préscolaire et secondaire. « J’ai le cœur gros, particulièrement pour les adolescents pour qui la pandémie a affecté l’apprentissage, les aptitudes sociales et le moral ».

Afin de s’assurer d’offrir les meilleurs soins possibles à ses patients, la D^re Perry s’efforce depuis longtemps de prioriser l’équilibre entre son travail et sa vie personnelle. Au début de sa carrière, elle a pris la décision de travailler à temps partiel pour éviter l’épuisement professionnel. Un sujet que la pandémie a remis sous les feux des projecteurs bien des années plus tard.

« On m’a déjà demandé pourquoi je travaille seulement à temps partiel alors que de nombreuses personnes n’ont pas de médecins de famille », confie-t-elle, reconnaissant les pressions qui s’exercent sur les gens du domaine au Nouveau-Brunswick. « Or, même si je travaillais à temps plein, ça n’aurait pas de réel impact sur l’accès aux médecins de famille. »

La D^re Perry est une cliente de Gestion financière MD (MD) depuis sa résidence et croit qu’il est primordial que la littératie et la planification financières soient enseignées plus tôt, idéalement au secondaire.

« À la place des mathématiques, pourquoi ne pas enseigner les bases de la finance? », se questionne-t-elle. « Le fait de savoir que vous gérez bien votre argent et votre avenir permet d’éliminer une importante source de stress. Nous ne devrions pas devoir apprendre à gérer nos finances personnelles pendant nos études de médecine, mais nous concentrer sur l’acquisition des connaissances qui sont propres à notre profession. »

La D^re Perry a rejoint le Conseil des médecins de MD afin d’élargir ses connaissances financières et nourrir une de ses principales passions : l’investissement socialement responsable.

« En tant que médecin et pédiatre, je vois le mal que fumer peut engendrer, c’est pourquoi investir dans les compagnies de cigarettes ne me paraît pas logique », explique-t-elle. « Comme je suis pédiatre, j’ai tendance à cultiver ma conscience sociale, c’est pourquoi mes valeurs sont guidées et renforcées par le travail que j’effectue avec mes patients et ce qu’ils m’apprennent ».