Profil

La D^re Susanna Martin, pédiatre passionnée par l’éducation médicale, profite d’une retraite bien remplie à Saskatoon en compagnie de sa famille, avec qui elle voyage et pratique la randonnée. Toutefois, même la retraite ne peut l’éloigner tout à fait de l’enseignement.

Tout au long de sa carrière, la D^re Martin a toujours été attirée par l’enseignement. On peut encore la trouver, chaque semaine, à l’Université de la Saskatchewan, où elle met les futurs médecins à l’épreuve et leur transmet ses connaissances en tant que professeure agrégée de pédiatrie.

« J’ai développé une véritable passion pour l’enseignement de la médecine, tant la pratique clinique que les autres compétences importantes, comme la capacité d’aborder des sujets difficiles avec les patients et leurs familles », souligne-t-elle. « C’est un privilège pour moi de transmettre mes connaissances et mon amour de la pédiatrie à la relève, puis de la voir s’épanouir. »

C’est justement cette passion qui a amené la D^re Martin à déménager à Saskatoon, après avoir obtenu son diplôme de l’Université McGill et ouvert son premier cabinet de pédiatrie à Grand Falls-Windsor, à Terre-Neuve-et-Labrador. Elle a occupé plusieurs postes au sein du corps professoral de l’Université de la Saskatchewan, notamment ceux de directrice du programme de résidence en pédiatrie, de directrice de l’externat de premier cycle et de directrice d’un nouveau cours de développement des compétences cliniques, avant de diriger les évaluations dans l’ensemble du programme de premier cycle.

Elle explique que son approche pédagogique, forgée au fil de conférences et de formations, mise sur la pratique : « les étudiants en médecine doivent prendre en charge leurs études, et avoir l’occasion de vivre le plus d’expériences possible, d’apprendre de leurs erreurs et de développer la confiance en leurs capacités ».

Dès le début de sa formation, la D^re Martin a eu l’occasion de travailler en pédiatrie, une spécialité qui l’a tout de suite attirée.

« D’emblée, j’ai adoré travailler avec les enfants », dit-elle. « Je trouvais l’expérience extrêmement gratifiante et je considérais que c’était un honneur et un privilège d’avoir la confiance des parents. »

Elle a appris que le Central Newfoundland Regional Health Centre peinait à conserver un pédiatre dans ses rangs. Au cours de sa dernière année d’études de médecine à McGill, la D^re Martin s’y est rendue pour prêter main-forte à plusieurs reprises. Elle se souvient d’avoir été séduite par l’esprit de communauté et la gentillesse des gens qu’elle rencontrait. Son mari et elle ont donc décidé de s’installer à Grand Falls-Windsor, à Terre-Neuve, où elle a ouvert sa pratique.

« Soigner des enfants et des adolescents est une expérience particulière », précise la D^re Martin, et aujourd’hui encore, elle pense souvent à plusieurs de ses anciens patients. Certains l’ont profondément marquée, comme ceux qu’elle a accompagnés dans leurs soins de fin de vie. « J’ai tellement appris des épreuves auxquelles ces jeunes personnes et leurs familles étaient confrontées. » 

La D^re Martin s’est jointe au Conseil des médecins de MD en 2024, en espérant améliorer la vie des médecins et futurs médecins du Canada. Elle reconnaît qu’il est urgent de s’occuper de la santé et du bien-être des médecins en général, et que la réduction du stress financier peut grandement améliorer la situation.

Ayant enseigné la médecine pendant des décennies, la D^re Martin estime qu’il est temps de sensibiliser et d’informer les étudiants en médecine aux questions financières lors de leur parcours universitaire.

« Quand j’étais étudiante, il y avait tant à apprendre, de la planification personnelle aux types de pratique comme la constitution en société ou les contrats de travail, plutôt que la rémunération à l’acte », se souvient-elle. « La planification financière occupait peu de place au sein du curriculum, et je pense que c’est encore le cas aujourd’hui. »

La D^re Martin apporte au Conseil des médecins de MD un point de vue unique fondé sur l’expérience qu’elle a acquise en travaillant dans différents modèles d’exercice au fil de sa carrière. Il ne fait aucun doute que sa contribution permettra de déterminer le meilleur moyen de soutenir les médecins en formation et les nouveaux diplômés.